La gestion d’une succession internationale représente un défi complexe que nous rencontrons de plus en plus fréquemment. Comme dans le secteur du bâtiment où chaque projet nécessite une coordination minutieuse entre différents corps de métier, la régularisation d’un héritage étranger demande une approche structurée et méthodique.
Synthèse :
La succession internationale nécessite une approche structurée pour naviguer entre les différentes réglementations juridiques.
- Identification complète : Répertorier tous les biens immobiliers, comptes bancaires et actifs avec les autorités locales du pays concerné
- Obligations fiscales françaises : Déclaration de succession dans les 6 à 12 mois, sanctions lourdes en cas de non-déclaration des comptes étrangers
- Règlement européen 2015 : Loi applicable selon le pays de résidence du défunt, possibilité de choisir sa nationalité par testament
- Accompagnement professionnel indispensable : Avocat spécialisé pour optimiser fiscalement et respecter la réserve héréditaire française
Une succession est qualifiée d’internationale lorsqu’elle comporte au moins un élément d’extranéité. Cette situation survient notamment lorsque le décès a lieu dans un pays différent de celui de la nationalité du défunt, ou lorsque des biens immobiliers appartenant au défunt se trouvent dans un pays autre que celui de sa résidence. Selon les statistiques officielles, environ 15% des successions ouvertes en France en 2024 comportent un élément international.
Procédures essentielles pour récupérer votre héritage étranger
La première étape consiste à identifier tous les biens faisant partie de la succession. Cette phase d’investigation rappelle l’importance de l’état des lieux précis que nous réalisons avant chaque rénovation. Nous devons répertorier les biens immobiliers, comptes bancaires, investissements et autres actifs. Cette identification nécessite une coopération étroite avec les autorités locales du pays concerné.
La vérification du testament et des documents successoraux constitue l’étape suivante. Les exigences légales en matière de testaments varient considérablement d’un pays à l’autre. Par exemple, si le testament a été rédigé en France et déshérite les enfants, il sera nul car le droit français ne permet pas d’exclure les enfants de la succession. Un tel testament rédigé aux États-Unis serait en principe valable.
L’obtention d’un certificat d’héritier ou d’une attestation successorale s’avère indispensable dans de nombreux pays. Ce document, délivré par les autorités compétentes, prouve votre qualité d’héritier légal. L’ouverture officielle de la succession implique généralement la nomination d’un exécuteur testamentaire, processus qui peut s’étendre sur plusieurs mois selon la complexité du dossier.
| Étape | Durée moyenne | Documents requis |
|---|---|---|
| Identification des biens | 2-4 semaines | Acte de décès, pièces d’identité |
| Vérification testament | 3-6 semaines | Testament original, traductions |
| Certificat d’héritier | 4-8 semaines | Acte de notoriété, justificatifs filiation |
Obligations fiscales et déclarations en France
La fiscalité française impose des règles strictes concernant les successions internationales. La déclaration de succession doit être effectuée dans les six mois suivant le décès s’il est intervenu en France. Ce délai peut être porté à douze mois lorsque le décès a eu lieu à l’étranger, une disposition qui nous donne le temps nécessaire pour rassembler tous les éléments.
Si le défunt résidait en France, la totalité des biens, quel que soit leur lieu de situation, est soumise aux règles de succession françaises. Cette règle rappelle l’approche globale que nous adoptons dans nos projets de promotion : une vision d’ensemble reste indispensable pour éviter les écueils juridiques.
Les résidents fiscaux français doivent déclarer les références de leurs comptes à l’étranger selon l’article 1649 A du Code général des impôts. Cette obligation s’applique dès lors que le compte bancaire est ouvert, détenu ou utilisé hors de France. Les sanctions en cas de non-déclaration peuvent être particulièrement lourdes :
- Amende de 1 500 euros par compte et par année d’omission
- Majoration de 80% des rappels d’impôts
- Taxation à 60% du solde le plus élevé si l’origine des avoirs ne peut être justifiée
- Extension du délai de redressement à dix ans

Détermination de la loi applicable et spécificités européennes
Depuis 2015, le Règlement Européen des Successions Internationales s’applique aux pays membres de l’Union européenne, à l’exception de l’Irlande et du Danemark. Ce règlement établit que la loi applicable est celle du pays de résidence du défunt au moment du décès. Cette harmonisation facilite considérablement les démarches, à l’image des normes européennes qui simplifient notre travail dans le bâtiment.
Le règlement permet aux résidents européens de choisir la loi de leur nationalité pour régir leur succession, à condition que ce choix soit exprimé explicitement dans un testament. Cette possibilité offre une flexibilité appréciable pour optimiser la transmission du patrimoine familial.
Hors Europe, les réglementations varient considérablement selon les pays. En l’absence de réglementation spécifique, c’est généralement la loi du lieu de résidence du défunt qui s’applique. Cette diversité juridique nécessite une expertise pointue pour naviguer entre les différents systèmes légaux.
Accompagnement professionnel et optimisation de la succession
L’assistance d’un avocat spécialisé dans les successions internationales s’avère indispensable à chaque étape du processus. Comme nous faisons appel à des experts pour les aspects techniques complexes de nos chantiers, l’avocat spécialisé apporte une expertise irremplaçable dans la gestion des formalités administratives et des interactions avec les autorités locales.
La France applique le principe de réserve héréditaire qui interdit d’écarter les enfants de la succession. Pour les successions internationales ouvertes depuis le 1er janvier 2021, les enfants déshérités peuvent récupérer l’équivalent sur les biens situés en France sous certaines conditions. Cette protection rappelle l’importance de sécuriser les fondations de tout projet de transmission patrimoniale.
L’optimisation fiscale et financière représente un enjeu majeur. L’avocat peut conseiller sur les stratégies permettant de minimiser les charges fiscales légales, notamment en exploitant les conventions bilatérales qui permettent d’éviter la double taxation. Cette approche méthodique garantit une transmission patrimoniale efficace et conforme aux réglementations en vigueur.
